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Petite histoire de l’ardoise angevine
Bien qu’exploitée depuis le Moyen Age, c’est au XIXe siècle que l’extraction des ardoises a pris son essor, d’abord à ciel ouvert puis en chambre souterraine. En 1891, le regroupement des plus gros producteurs d’ardoise marque la naissance de la Société des Ardoisières d’Angers.
A l’origine utilisée comme matériau de construction comme c’est le cas pour les murailles du château d’Angers, l’ardoise d’Angers, plus raffinée que la tuile est reconvertie en matériau de couverture. Elle recouvre ainsi les toits du Château de Versailles.
Du fait notamment d’un appauvrissement des gisements, la production d’ardoise angevine a été largement réduite alors que les coûts de production explosaient au début du XXI siècle. Aujourd’hui, près de 90% des ardoises vendues en France proviennent d’Espagne où elles sont encore extraites à moindre coût dans des mines à ciel ouvert.
La dernière mine d’ardoise en activité en France, les Ardoisières d’Angers-Trélazé, a fermé en mars 2014 après 6 siècles d’exploitation des gisements réputés pour leur qualité et leur couleur gris bleuté.
Toutefois, l’histoire de l’ardoise angevine n’est pas totalement terminée. En effet, quelques acteurs continuent à « exploiter le filon » pour perpétuer la tradition et continuer à proposer des produits issus des ardoisières d’Angers.
L’ardoise, véritable élément de décoration
Au-delà de recouvrir les toitures de la région d’Angers et de quelques-uns des plus beaux châteaux de France, les ardoises constituent de véritables éléments de décoration tant à l’intérieur que dans les jardins.
On trouve ainsi de nombreux accessoires et éléments de décoration en ardoise d’Angers. Les arts de la table sont bien sûr concernés avec, par exemple, des sous-verre, de dessous de bouteille, des assiettes ou des plats en ardoise.
A la fois utile et esthétique, l’ardoise angevine permet de réaliser de superbes aménagements paysagers et urbains : dallages, murets, palissades, bordures, paillage…
De l’extraction des ardoises au tourisme
Ouvert en 1983, le Musée de l’Ardoise de Trélazé retrace les 600 années d’extraction des ardoises qui ont marqué tant l’histoire que l’économie et le paysage. Une aire de démonstration du travail de la pierre propose notamment de découvrir un savoir-faire séculaire, les coutumes et la vie des ardoisiers.
En partie réhabilité, l’ancien site ardoisier de Trélazé accueille désormais un grand parc de près de 100 hectares classé au patrimoine remarquable de l’Anjou. Cet espace naturel est parsemé de chênes et de bouleaux se caractérise notamment par la couleur azur des vieux fonds (anciennes carrières à ciel ouvert remplies d’eau) auprès desquels été aménagés des aires de pique-nique, des sentiers pédestres et un sentier d’interprétation. Le tracé de La Loire à Vélo intègre d’ailleurs une partie des sentiers des ardoisières.